Zoubi Doubi
Zoubi Doubi est une série où de petites voitures téléguidées vivent et jouent dans une forêt grandeur nature. De la difficulté avec la traversée d'un ruisseau, la construction d'un barrage ou l'exploration d'un marais, les Zoubis approchent tous les problèmes avec enthousiasme, leur mantra étant : « Essayons encore et encore! ».


Vidéo transcription
Un Fort Zoubi - Partie 2
Le fort de neige de Zach, Fort Zerby, est maintenant un mur complet. Une fois qu’il a construit une rampe pour atteindre le sommet, il se rend compte que n’importe quel Zerby peut venir autour du mur et le rejoindre.
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NARRATEUR
Destination Nor'Ouest.
100 jours en canot d’écorce.
2 500 kilomètres de
Montréal à Winnipeg.
800 inscriptions
à travers le pays.
Seulement 9 candidats retenus.
Les CANDIDATS sont présentés les uns à la suite des autres, alors que des extraits de l’aventure les mettant en scène sont montrés.
NARRATEUR
Guillaume Morin, de Chicoutimi.
GUILLAUME MORIN
Moi, je n’étais
vraiment plus heureux.
C’était rendu
vraiment désagréable
de travailler ensemble.
NARRATEUR
Diane Moreau,
de Rouyn-Noranda.
DIANE MOREAU
Mais là, on a vraiment
brisé les canots parce que
c’était vraiment pas possible,
là, pas possible de la faire,
la rivière.
NARRATEUR
Christian Pilon, d’Ottawa.
CHRISTIAN PILON
C’est à force de marcher
dans de l’eau, le derrière,
tout le bas des
fesses, ça saignait.
NARRATEUR
Sandrine Desaulniers,
de Val-David.
SANDRINE DESAULNIERS
L’horloge a commencé à
tourner dans ma tête comme OK,
on n’est pas rendu à Winnipeg.
NARRATEUR
Youri Cormier, de Québec.
YOURI CORMIER
Je pensais pas qu’on arrivait
dans un monde aussi compétitif
puis désagréable, qu’on
serait capable de se traiter
comme des chiens de même.
NARRATEUR
Bob Abrames, d’Ottawa.
BOB ABRAMES
Mes pieds le soir,
ils me faisaient mal.
Ça me tentait de pleurer.
NARRATEUR
Dominique Henri, de Montréal.
DOMINIQUE HENRI
C’était dangereux,
ce qu’on faisait, de monter
dans les
rapides à contre-courant.
NARRATEUR
Renaud Lafond, de Winnipeg.
RENAUD LAFOND
J’ai des doutes
qu’on se rende à Winnipeg.
NARRATEUR
Mikael Rioux,
de Trois-Pistoles.
MIKAEL RIOUX
Regardez, on est encore
ensemble, on est une équipe
puis il va falloir
qu’on se rende ensemble.
NARRATEUR
Tous réunis pour une
grande aventure.
Pourront-ils faire revivre
une expédition authentique
comme celle des
voyageurs de 1806?
NARRATEUR
Lors des derniers épisodes.
Des extraits des derniers épisodes défilent, reprenant l’essentiel de l’aventure jusqu’à présent. Puis, l’épisode commence.
Les CANDIDATS sont attendus au Fort William, à Thunder Bay en Ontario. Le 24 juillet correspond au jour 57 de l’aventure.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
(Narrateur)
Le Fort William près de
Thunder Bay était un important
poste de traite de la
Compagnie du Nord-Ouest.
Tous les voyageurs
devaient s’y arrêter.
Les nôtres y sont donc attendus.
Or, on est sans nouvelles
d’eux depuis la veille au soir
quand ils ont entrepris
leur traverse de nuit.
Mais au fort, tout est prêt pour
accueillir ces vrais voyageurs
venus de Montréal en canot
d’écorce, un exploit qui dans
ces conditions matérielles n’a
probablement pas été réalisé
depuis très longtemps.
Les CANDIDATS arrivent finalement au Fort William où ils sont chaleureusement accueillis par une foule de gens.
SANDRINE DESAULNIERS
(Commentant par la suite)
Ça m’a vraiment touchée de
voir l’accueil que les gens nous
faisaient puis je sentais
que les gens étaient contents
de nous voir aussi, des
vrais voyageurs qui ont vraiment
fait le voyage.
GUILLAUME MORIN
(Commentant par la suite)
Moi, ça m’a rempli
d’énergie, comme réveillé.
J’ai fait ayoye, on
arrive à Fort William.
DOMINIQUE HENRI
(Commentant par la suite)
La joie qui pouvait finalement
éclater après tant d’heures
de pagaye, tant
d’heures de monotonie.
CHRISTIAN PILON
(Commentant par la suite)
Puis là, on a vu
arriver les bourgeois.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN est du nombre de ces BOURGEOIS qui accueillent les CANDIDATS.
BOURGEOIS
Bienvenue à Fort William!
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
(Narrateur)
On était très heureux de
les retrouver sains et saufs,
enfin parvenus aux deux
tiers de leur voyage.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN salue chacun des CANDIDATS et les accueille chaleureusement.
SANDRINE DESAULNIERS
(Commentant par la suite)
Mais là à Fort William,
c’était comme tout un village de
monde qui sont habillés comme
nous autres, qui chantent les
mêmes chansons que nous autres,
qui mangent la même bouffe que
nous autres... C’était magique.
DIANE MOREAU
(Commentant par la suite)
Pour commencer,
les jeunes étaient contents
de nous accueillir.
Ils nous trouvaient drôles
avec nos costumes moyennement propres
et qui sentaient moyennement bon.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
(Narrateur)
De nos jours, pour
être appelés voyageurs,
il faut parfois subir
de très drôles d’initiations.
Les CANDIDATS courent derrière un cochon et essaient de l’attraper.
RENAUD LAFOND
(Commentant par la suite)
Il courait vite en titi.
J’ai plongé à quelques
reprises pour essayer
d’en attraper un.
Ça me glissait des mains.
YOURI CORMIER
(Commentant par la suite)
Un cochon, c’est tout petit.
Ça pourra pas
aller si vite que ça.
Ça l’a des toutes
petites pattes aussi.
Mais non, finalement,
c’est une méchante job essayer
de les ramener dans leur cage.
RENAUD LAFOND
(Commentant par la suite)
Mais finalement, avec un
peu de persévérance, j’ai réussi
à en attraper deux.
RENAUD LAFOND
(Déposant les cochons dans l’enclos)
Mais c’est
essoufflant ça, hein?
Plus tard, les CANDIDATS se rendent dans un grand hall pour un repas.
SANDRINE DESAULNIERS
(Commentant par la suite)
Et puis le premier
repas dans le grand hall,
je pense que ça, ça été
magique, tout à fait magique.
CHRISTIAN PILON
(Commentant par la suite)
L’atmosphère, c’était
vraiment... je pense que c’était
ce soir-là qui m’a apporté le
plus près de 1806 que possible.
MIKAEL RIOUX
(Commentant par la suite)
C’était l’abondance.
C’était comme enfin, enfin
de la nourriture à profusion.
DOMINIQUE HENRI
(Commentant par la suite)
Moi, ce qui me faisait très
rire à ce souper-là, c’est la
retenue que chacun essayait de
déployer pour pas juste se ruer
sur son plat puis se mettre
à manger avec ses doigts
parce qu’on était des bêtes
là et puis il fallait essayer
d’avoir une bonne
contenance devant ces bourgeois.
SANDRINE DESAULNIERS
(Commentant par la suite)
Je me disais OK, il
faut que
je me rappelle quelques petites
notions de bonne
manière, d’étiquette là,
comment on se tient à table et
puis pas lécher mon assiette.
DIANE MOREAU
(Commentant par la suite)
Je savais plus comment me tenir,
je savais plus
les bonnes manières.
Je ne savais plus comment faire.
À un moment donné,
il a fallu que je me parle.
J’ai dit voyons donc,
tu sais comment faire, là.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
(S’adressant aux candidats)
Quand vous allez partir d’ici
dans quelques jours, vous devrez
utiliser des petits canots
d’écorce parce que vous allez
voir, les rivières sont beaucoup
plus étroites, souvent
pas très profondes et qu’il
y a beaucoup de portages.
Une équipe sera formée
de Diane et de Guillaume.
Une autre, c’est Bob et Renaud,
vous allez être ensemble.
Sandrine et Mikael, pour votre
plus grand plaisir, je crois,
vous allez voyager
ensemble vous autres aussi.
Et il y aura une
équipe de trois.
C’est soit Dominique,
Christian et Youri.
C’est peut-être pas exactement
ce que vous auriez souhaité,
mais c’est pas négociable,
sachez-le tout de suite.
Je vous rappelle que demain
matin, chacun de vous aura
une décision extrêmement
importante à prendre.
En attendant, profitez donc de
votre soirée pour fêter un peu.
Les CANDIDATS se rendent dans une cabane pour poursuivre la fête.
DOMINIQUE HENRI
(Commentant par la suite)
Ça pris cinq minutes et puis
je pense que la température dans
la pièce a monté de 10 degrés
et puis qu’on avait déjà deux,
trois verres
d’enfilés dans le corps.
CANDIDATS
(Faisant la fête en chantant)
Vive la vie, vive la vie,
vive l’amour, vive l’amour...
DOMINIQUE HENRI
(Commentant par la suite)
C’est une soirée
qui s’est terminée bien tard,
bien tôt pour certains.
GUILLAUME MORIN
(Commentant par la suite)
Dans l’abondance, des fois
il y a un manque de contrôle.
CANDIDATS
(Chantant)
Vive la vie, vive la vie,
vive l’amour, vive l’amour...
vive la compagnie...
Le lendemain matin, 25 juillet, les CANDIDATS vont rejoindre GEORGES-HÉBERT GERMAIN.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
(Narrateur)
Avant de décider s’ils
poursuivent ou non leur
aventure, les voyageurs doivent
savoir ce qui les attend.
Le problème, ce n’est
pas tant la longueur du trajet
qui reste à parcourir,
mais plutôt l’extrême rudesse
de la nature sauvage
qu’ils devront affronter.
Ce qui s’en
vient pour eux sera loin
d’être une partie de plaisir.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
(S’adressant aux CANDIDATS)
Dans l’histoire
des voyageurs, il y avait
une sorte de
hiérarchie, si on veut.
Il y avait ceux qui restaient
dans le nord, qu’on appelait
les hommes du nord ou les
hivernants, et il y avait
ceux qu’on appelait
les mangeurs de lard.
Vous êtes des mangeurs de lard.
Vous avez votre diplôme
de mangeur de lard, mais
les hivernants regardaient
de haut les mangeurs de lard
parce qu’eux
vivaient sur le pays.
Ils ne vivaient
pas de provisions
qu’ils avaient apportées.
Alors ce matin, vous
devez décider si vous voulez
devenir des hommes
et des femmes du nord.
Vous avez respecté le premier
contrat que vous avez signé
À Lachine qui était de vous
rendre ici, au Fort William,
et vous pouvez maintenant,
aujourd’hui, mettre un terme
à ce voyage
et rentrer chez vous.
Et pour ceux et celles qui
veulent continuer, prochain
objectif, Winnipeg, où on
vous attend le 1er septembre.
La décision que vous avez à
prendre ce matin est difficile,
je le comprends, et pour vous
aider à réfléchir, vous avez
le droit de faire un
seul appel téléphonique.
Les CANDIDATS font ensuite chacun un appel.
DIANE MOREAU
Allô.
INTERLOCUTEUR
C’est qui. Dina? Dina.
DIANE MOREAU
Oui!
INTERLOCUTEUR
Diane!
DIANE MOREAU
Tu le savais pas?
INTERLOCUTEUR
Non.
DIANE MOREAU
Tu ne savais pas que
j’étais pour téléphoner?
INTERLOCUTEUR
Non.
DIANE MOREAU
Ah, c’est le fun.
CHRISTIAN PILON
Des fois, je suis écœuré, mais
il y a d’autres fois, ça pousse.
Ça fait que d’une
façon, j’ai hâte de finir.
SANDRINE DESAULNIERS
On n’a pas le temps, vraiment.
C’est plus une job puis c’est
plus pagaye, fais-toi à manger,
mange de la soupe aux pois.
Y’a pas grand-chose de
facile, d’agréable, tu sais.
Ce n’est pas une
partie de plaisir.
C’est plus comme une mission.
BOB ABRAMES appelle une FEMME, à qui il parle en anglais.
BOB ABRAMES
(Propos traduits de l’anglais)
37 livres.
FEMME
(Propos traduits de l’anglais)
37 livres!
BOB ABRAMES
(Propos traduits de l’anglais)
Oui.
FEMME
(Propos traduits de l’anglais)
Bobby, ne dis pas ça!
BOB ABRAMES
(Propos traduits de l’anglais)
Oui, et mon cholestérol est à 1,7.
FEMME
(Propos traduits de l’anglais)
C’est excellent!
DOMINIQUE HENRI
Oui, oui, oui, oui, oui.
Aie, je suis contente
de te parler, maman, là.
RENAUD LAFOND
J’ai hâte de te
revoir à Winnipeg.
Oui.
BOB ABRAMES
Anyway, je t’aime.
FEMME
OK, je t’aime aussi.
BOB ABRAMES
OK.
GUILLAUME MORIN parle à sa COPINE.
COPINE
Je t’aime, hein.
GUILLAUME MORIN
Moi aussi.
COPINE
J’ai hâte que tu arrives.
GUILLAUME MORIN
Moi aussi.
COPINE
On ira faire
des vrais rapides.
GUILLAUME MORIN
Oui.
COPINE
Si t’es tanné,
on va faire de l’escalade.
Je t’aime.
GUILLAUME MORIN
Moi aussi, je t’aime.
COPINE
Prends soin de toi.
GUILLAUME MORIN
Salut.
GUILLAUME MORIN
(Éclatant en sanglots)
Salut, bye.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
(Narrateur)
Des neuf voyageurs,
Guillaume est celui qui risque
le plus d’abandonner.
NARRATEUR
Dans un instant à
Destination Nor'Ouest.
Des extraits du prochain segment de l’émission défilent. Une pause publicitaire a lieu. Puis, l’épisode recommence.
Le 25 juillet, à Fort William, les CANDIDATS doivent décider s’ils choisissent de rester ou non.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
(Narrateur)
La décision qu’ils ont à prendre
est plus difficile
qu’ils auraient cru.
Diane s’ennuie de son chum
et de ses petits-enfants.
Renaud, lui, rêve de se retrouver
dans les bras de sa blonde.
Après avoir réfléchi,
chacun vient faire connaître
sa décision aux bourgeois.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN les accueille.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
(S’adressant à CHRISTIAN PILON)
Je suis content de te voir.
CHRISTIAN PILON
Salut, ça va?
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
Assis-toi.
CHRISTIAN PILON
Je m’ennuie...
mais j’ai décidé de rester.
SANDRINE DESAULNIERS
(Commentant par la suite)
Il fallait choisir
entre retourner à Montréal
ou continuer vers Winnipeg.
On savait que le reste du
voyage ne serait pas facile.
Pour moi, c’était
clair que je continuais.
Mais je sais
qu’il y en a d’autres
qui y ont beaucoup pensé.
GUILLAUME MORIN
Je m’ennuie, je m’ennuie là.
Je m’ennuie depuis
la première journée.
DOMINIQUE HENRI
(Commentant par la suite)
Je pensais pas que ce serait
aussi dur de me décider.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
(S’adressant à GUILLAUME MORIN)
Salut! Bonne chance.
GUILLAUME MORIN
Merci.
GUILLAUME MORIN
J’aimerais mieux abandonner en
cour de route que d’abandonner
ici avant d’avoir vu c’est quoi.
Tous les CANDIDATS décident de continuer l’aventure.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
(Narrateur)
On peut imaginer
que les hommes qui sont passés
au Fort William pendant toutes
ces années ont eu eux aussi à
faire des choix déchirants.
Plus tard, alors que les CANDIDATS sont assis dans une maison, YOURI CORMIER raconte un pan de l’histoire.
YOURI CORMIER
(S’adressant aux autres CANDIDATS)
William McGillivray
est né en Écosse en 1764.
À l’âge de 20 ans, il est venu
au Canada pour la première fois
rejoindre son oncle Simon
McTavish qui était fondateur
de la Compagnie du Nord-Ouest.
En 1804, lorsque
son oncle meurt, c’est William
qui prend la
direction de la compagnie.
Des images d’archives, des peintures, défilent.
YOURI CORMIER
(Narrateur)
Son mandat survient au point
culminant de la compétition
avec la Compagnie
de la Baie d’Hudson.
Celle-ci fonde la colonie de
la Rivière Rouge et interdit
l’exportation
de pemmican, alors principale
nourriture des voyageurs.
Les employés de la Compagnie
du Nord-Ouest encouragent
les Métis à se rebeller.
Mais bientôt,
cette guerre commerciale
devient trop coûteuse
et les actionnaires décident
de négocier une entente.
YOURI CORMIER
(Poursuivant son récit)
William McGillivray a joué un
rôle important dans la fusion de
la Compagnie de la Baie d’Hudson
avec la Compagnie
du Nord-Ouest en 1821.
Il est mort quatre ans plus tard
À Londres le 16 octobre 1825.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
(Narrateur)
Le fait qu’ils soient
désormais répartis
dans quatre canots va changer
considérablement le rythme
et l’esprit de leur voyage.
Ils n’ont que quelques jours
pour se préparer techniquement
au nouveau défi qui les attend
et ils profitent de ce séjour
À Fort William pour reprendre
les forces et les kilos
qu’ils ont perdus.
GUILLAUME MORIN
(Commentant par la suite)
La semaine à Fort William,
ça été une alternance de manger,
boire un petit peu,
se reposer, dormir.
J’ai dormi énormément.
DIANE MOREAU
(Commentant par la suite)
Et on a fait la ferblanterie.
Plus tard, GEORGES-HÉBERT GERMAIN distribue le courrier aux CANDIDATS.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
Dominique?
BOB ABRAMES
(Montrant une photo)
C’est le chat
de Doreen, ma femme.
À peu près 30 livres.
Ça fait qu’elle
m’envoie pas une photo d’elle.
Non, c’est le chat.
MIKAEL RIOUX
(Regardant des peaux tannées à l’extérieur)
C’est vraiment une place
qui a été super importante
pour la traite des fourrures.
SANDRINE DESAULNIERS
C’est tellement
excitant d’être ici,
dans une époque
qui est la nôtre.
DIANE MOREAU
Ça fait comme une continuité de
ce qu’on a fait jusqu’à présent.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
(Narrateur)
Comparé aux grands canots
qu’ils ont utilisés depuis
le début de leur voyage,
leurs nouvelles embarcations
sont vraiment très petites.
Pour se rassurer, ils tiennent
tout de suite à les tester.
Les équipes testent leur canot.
SANDRINE DESAULNIERS
Ils vont bien.
Ils sont très manœuvrables.
BOB ABRAMES
Ça va être le
fun à deux aussi.
Apprendre à tipper un peu,
mais on va s’habituer, je pense.
DIANE MOREAU
Il nous reste du travail
à faire pour être confortable.
Un banc.
On ne peut pas être sur nos
genoux une journée durant, là.
BOB ABRAMES
Et après ça, c’était
le temps de faire des bancs,
faire un petit rack pour notre
équipement, des choses comme ça.
Et c’était le fun
parce qu’on faisait ça comme
dans les années.
RENAUD LAFOND
Ça retombe en place.
Bob et moi on est en train
de s’organiser, organiser notre
équipement, se
trouver des petits systèmes
pour qu’on puisse être efficace.
Il y a deux équipes, oui, qui
ont fait moins de préparatifs
puis, oui, ça m’inquiète.
Moi, je dirais surtout l’équipe
de Christian, Youri, Dominique
parce que pour le canot,
côté canot, je ne pense pas
que Youri puis Dominique
ont beaucoup travaillé le bois.
Ça fait qu’il faut s’attendre à
ce que ça prenne plus de temps.
BOB ABRAMES
J’ai travaillé avec
les bâches ce matin à,
je sais pas, 5 h 30, 6 h.
J’ai parlé avec
quelques-uns pour les bâches.
Il faut faire ça, il faut
faire ci, si vous voulez ça.
Ils l’ont pas touché.
Pas touché.
La bâche est là,
comme je l’ai laissée.
Qu’est-ce qu’ils
font, je le sais pas.
GUILLAUME MORIN
L’équipe des trois, là, bien
je pense que je les ai pas vus
passer pour voir leur canot.
Je sais pas s’ils ont
l’intention de faire ça
demain ou après-demain
ou faire ça lundi matin.
YOURI CORMIER
Moi, ça
m’inquiète pas du tout.
Ça va être un canot assez zen.
DOMINIQUE HENRI
On est relaxe.
YOURI CORMIER
On est relaxe. Tout va bien.
DIANE MOREAU
Bien Dominique et Youri, c’est
toujours à la dernière minute.
Il y a des coups de panique
aussi à ce moment-là parce que
quand tu es démuni, ton
stock est mouillé et tout ça,
puis c’est ça,
la planification, là.
BOB ABRAMES
Je trouve ça très drôle
que les deux avec le plus
d’expérience en canot
sont ici après faire les bancs
et les autres
avec pas d’expérience
sont là-bas, ils ne font rien.
YOURI CORMIER
Je ne peux pas croire que
parce qu’on n’a pas été dans la
shed à canot, c’est peut-être
juste qu’on tripe moins outils
que certaines autres personnes.
On a chacun notre méthode.
RENAUD LAFOND
En petit canot, c’est une
nouvelle dynamique complètement.
Il y a, dans l’équipe, il y a
des gens qui sont plus forts.
Il y en a qui sont moins forts.
Dans un grand canot, bien s’il
y a quelqu’un qui ne peut pas
pagayer, l’équipe ralentit d’à
peu près 10 pour cent, mais dans
personne ou deux personnes qui
ne peuvent pas pagayer et qui
ne sont pas dans leur assiette,
là ça ralentit le groupe
de 50 pour cent.
SANDRINE DESAULNIERS
Puis il y a des gens qui
pensent qu’ils pagayent bien
puis qui ne pagayent pas bien.
Ça fait que je pense qu’ils vont
s’en rendre compte rendu là.
BOB ABRAMES
Dimanche,
s’ils n’ont pas fini,
ça va causer des problèmes.
Le 1er août, jour du départ, les CANDIDATS quittent le Fort William.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
(S’adressant aux CANDIDATS)
Mais il a fait très
beau ces temps derniers.
Il n’y a pas eu beaucoup
de pluie, mais ça quand même
un effet pervers.
Les rivières, le niveau
des rivières est très bas.
La Kaministiquia, que vous
allez entreprendre de remonter
aujourd’hui est une rivière
qui est déjà pas très profonde.
Elle est semée de roches.
Donc, vous allez probablement
devoir tirer vos canots,
ce qui est très difficile,
et vous avez aussi des portages
qui ne sont vraiment,
vraiment pas faciles.
Alors, je vous souhaite
beaucoup de courage
et de la chance aussi.
CANDIDATS
Merci.
Les CANDIDATS sont dans leur canot respectif et quittent le Fort William au son de la cornemuse.
RENAUD LAFOND
(Commentant par la suite)
La rivière Kaministiquia,
c’est un peu traître parce que
devant le Fort William, c’est
très calme, le courant était
pas trop rapide, c’était
peu profond, sablonneux,
ça n’avait vraiment pas
l’air trop, trop difficile.
SANDRINE DESAULNIERS
(Commentant par la suite)
Et puis on était confiant.
On se disait on est
rendu des hommes du nord, là.
DOMINIQUE HENRI
(Commentant par la suite)
Le retour à notre réalité
de voyageur a été épouvantable.
La Kaministiquia
c’était l’enfer.
NARRATEUR
Dans un instant à
Destination Nor'Ouest.
Des extraits du prochain segment de l’émission défilent. Une pause publicitaire a lieu. Puis, l’épisode recommence.
Le 1er août correspond au jour 65 de l’expédition.
GUILLAUME MORIN et DIANE MOREAU sont dans le même canot.
GUILLAUME MORIN
(Commentant par la suite)
J’étais avec Diane.
Ça allait bien
jusqu’à temps qu’on arrive
dans le premier champ de roches.
DOMINIQUE HENRI
(Commentant par la suite)
C’était dangereux
ce qu’on faisait...
en montant des rapides à
contre-courant, en poussant
le bateau, en tirant le bateau.
Les CANDIDATS remontent le courant à pied en tirant leur canot.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
(Narrateur)
Entre 1800 et 1821, la rivière
Kaministiquia était le principal
cours d’eau qu’empruntaient
les marchands de fourrure
qui montaient depuis Montréal
vers les riches contrées
du nord-ouest.
L’environnement physique dans
lequel évolue maintenant
différent nos voyageurs est très
de celui qu’ils ont connu
dans la première
partie de leur voyage.
CHRISTIAN PILON
(Commentant par la suite)
C’est à force de marcher
dans l’eau, le derrière,
tout le bas des fesses,
le rond des fesses
était rouge,
rouge, rouge, rouge.
Ça piquait.
Même au point ça saignait.
Ça fait que j’ai
enlevé mes culottes.
Ça faisait assez mal.
Je marchais tout croche.
DIANE MOREAU
(Commentant par la suite)
C’était des grosses roches
rondes qu’on se coinçait
les chevilles et les pieds
et on se tordait les genoux.
SANDRINE DESAULNIERS
(Commentant par la suite)
J’ai encore des
marques sur les tibias.
J’étais sûre que je
m’étais fêlé les tibias.
Ça fait mal.
On glissait avec nos mocassins
sur les roches puis tu te pétais
les tibias sur les roches.
Ah!
BOB ABRAMES
(Commentant par la suite)
Mes pieds le soir,
ça me tentait de pleurer.
Ils me faisaient mal,
de marcher sur les roches,
de glisser et de tomber.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
(Narrateur)
Le courant est fort.
La rivière est peu profonde.
Les voyageurs se blessent
presque à chaque pas et leurs
canots d’écorce,
quelques jours à peine
après avoir quitté Fort
William, sont déjà fragilisés.
Certains se laissent de
nouveau
envahir par le découragement.
Cette fois-ci cependant, il y a
quatre canots, quatre équipes.
La solidarité n’est
donc plus du tout la même.
Au jour 66, sur la rivière Kaministiquia, BOB ABRAMES et RENAUD LAFOND prennent de l’avance sur les autres CANDIDATS.
MIKAEL RIOUX
Ils n’ont pas de l’air
de vouloir attendre la gang.
Tu vois un esprit
de compétition un peu plus
tout de suite en partant.
SANDRINE DESAULNIERS
Oui, on le sent, hein?
MIKAEL RIOUX
On le sent tout de suite
parce qu’ils tirent vraiment de
l’avant, mais à un moment donné,
ça pourra pas tout le temps
marcher parce qu’en arrière,
ça va se décourager, ça.
RENAUD LAFOND
(Commentant par la suite)
Depuis Fort William,
on a remarqué, bien c’était
assez évident, qu’il y avait
quand même un déséquilibre
dans les forces des canots.
SANDRINE DESAULNIERS
(Commentant par la suite)
C’était très
inégal, l’avancée.
On voyait qu’il y avait comme
Mikael et moi, Bob et Renaud
en avant puis les
deux autres équipes en arrière
puis on allait quasiment deux
fois plus vite qu’eux autres.
GUILLAUME MORIN
(Commentant par la suite)
Nous, on tirait tout
le temps un peu de la patte.
Ça fait que plus ça
allait, plus je me fatiguais.
C’est là, quand j’ai commencé à
être vraiment fatigué que là la
relation avec Diane a commencé
à se détériorer un petit peu.
La tension
commençait à monter.
DIANE MOREAU
(Commentant par la suite)
Ça fait beaucoup de
travail puis du stress.
Quand on arrive dans les
rapides puis il faut remonter
puis le courant est aussi
fort que moi, mon poids.
Donc, il y avait du
stress, ça c’est sûr.
Le canot dans lequel se trouvent DOMINIQUE HENRI, YOURI CORMIER et CHRISTIAN PILON entre en contact avec celui de GUILLAUME MORIN et DIANE MOREAU. La tension entre GUILLAUME MORIN et DIANE MOREAU monte.
DIANE MOREAU
C’est dangereux. Tu m’envoies
la perche dans le dos.
GUILLAUME MORIN
Hein?
DIANE MOREAU
Tu me rentres la perche dans le dos!
GUILLAUME MORIN
Non, Diane, je m’excuse, mais
j’ai pas le choix.
DIANE MOREAU
OK, OK.
Attention, tu vas nous faire chavirer.
GUILLAUME MORIN
Tabarn...
CHRISTIAN PILON
(Commentant par la suite)
On était toujours,
toujours derrière le groupe.
Donc, nous, on était déjà le
dernier canot, moi et Dominique
et puis Youri et
puis ça coulait, notre canot,
quelque chose de féroce.
YOURI CORMIER
(Commentant par la suite)
Moi, ça été un moment
extrêmement difficile puis
un moment qui a tellement
été difficile que moi,
j’ai jamais réussi à
reprendre mon énergie.
CHRISTIAN PILON
(Commentant par la suite)
On était écœuré, y’avait
pas personne qui nous écoutait.
On leur disait écoute, ça marche
pas notre affaire, notre équipe.
On a besoin de l’aide.
MIKAEL RIOUX
(Commentant par la suite)
Ça été dur sur le moral.
Le trio, eux autres, c’était
comme on est trop pesant.
On accroche toutes les roches
et puis eux autres se sont
découragés puis ça
influençait beaucoup
le moral du reste des équipes.
BOB ABRAMES
(Regardant un des canots)
Le problème est ici Mike.
YOURI CORMIER
Moi, je suis déshydraté en maudit.
DOMINIQUE HENRI
Mets-en, tu
as le visage rouge.
YOURI CORMIER
Oui, on n’a pas été déshydraté
de même depuis le début.
Moi, non.
Je suis sur le
bord d’une insolation.
DOMINIQUE HENRI
On travaille
deux fois plus fort.
On donne deux fois plus
d’énergie puis on avance
au moins 14 fois moins vite.
Puis les roches puis tout
et puis je trouve ça tough.
CHRISTIAN PILON
C’était pas juste nous
autres à notre avantage.
C’est vraiment l’avantage aussi
de tout le groupe parce que là,
tu vois, tout le monde
est arrêté, tout le monde
attend après nous autres aussi.
On peut pas vraiment dire
OK, bien allez-y, on va vous
rencontrer là parce qu’il
faut que je dépende sur les deux
en avant et ils arrêtent et ils
se fatiguent très rapidement.
Ils ont besoin de plus de repos
et ça, ça me frustre aussi.
RENAUD LAFOND
(Commentant par la suite)
Je pense que ce qui était le
plus pénible, c’était pas juste
le fait qu’on travaillait fort.
C’était aussi le fait qu’on
prenait du retard.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
(Narrateur)
Forcés d’attendre les plus
lents, nos voyageurs progressent
en effet avec une telle
lenteur sur le Kaministiquia
qu’ils accusent bientôt
une semaine de retard.
À ce rythme, ils
n’arriveront jamais à Winnipeg
avant l’automne.
GUILLAUME MORIN
(Commentant par la suite les tensions vécues)
Moi, je n’étais
vraiment plus heureux.
Diane, probablement qu’elle
n’était plus heureuse non plus.
Ce n’était plus
juste de l’agrément.
C’était rendu vraiment
désagréable de travailler
ensemble.
Dans mon canot, j’avais un
sérieux problème de conflit
de personnalités puis
de conflit de vision.
Elle est encore un
peu dans un voyage pour le fun,
pour apprendre.
C’est pas grave.
Je pense qu’à partir de là
notre équipe a commencé vraiment
à se dissocier.
DIANE MOREAU
(Commentant par la suite les tensions vécues)
Bon, moi, je disais
je suis l’aînée, je vais faire
ce qu’il faut et en fin de
journée, on repatchera ça
puis on repartira le
lendemain et ça va être correct.
GUILLAUME MORIN
(Commentant par la suite)
À partir de là, ça n’allait
plus, mais écoute, les règles
du bourgeois étaient claires.
On ne pouvait pas
changer d’équipe.
Donc, j’étais dû
pour vivre avec.
NARRATEUR
Dans un instant à
Destination Nor'Ouest.
Des extraits du prochain segment de l’émission défilent. Une pause publicitaire a lieu. Puis, l’épisode recommence.
Le 2 août, les CANDIDATS sont sur la rivière Kaministiquia.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
(Narrateur)
Ils se sont tous engagés à
se rendre au bout du voyage,
mais certains commencent
à le regretter sérieusement.
Le travail est dur et
l’atmosphère n’est plus
du tout agréable.
Heureusement, ils rencontrent
parfois de magnifiques spécimens
de la flore et de
la faune canadienne.
Les CANDIDATS rencontrent un groupe de baigneurs. Des jeunes filles en bikini.
CHRISTIAN PILON
(Commentant par la suite)
Ça fait qu’on arrive là puis
vois-tu pas peut-être bien une
quinzaine ou une vingtaine de
jeunes filles qui embarquaient,
peut-être 19-20 ans, quoique
ce soit, dans leur petit bikini
avec leur beau petit tan,
la chevelure toute faite.
BOB ABRAMES
(Commentant par la suite)
Très, très belles, en
bikini, très bronzées, en forme.
Vingt ans à peu près.
Après une couple de mois,
ça fait du bien de voir ça.
RENAUD LAFOND
(Commentant par la suite)
Elles embarquent sur l’eau
puis elles descendent
les petits rapides
que nous, on a dû remonter
en sacrant éternellement.
DOMINIQUE HENRI
Tu vois le
contraste d’accoutrement.
Une des filles demande alors aux CANDIDATS si quelqu’un n’aurait pas un briquet ou des allumettes.
RENAUD LAFOND
(Commentant par la suite)
Les filles, elles
étaient un peu en détresse.
Elles avaient des problèmes.
C’est que leur briquet
ne fonctionnait pas.
Gentilhomme que je suis, j’ai
décidé que j’allais les aider
et puis
j’ai sorti mon batte à feu.
Ça faisait, quoi,
presque deux mois et demi
qu’on était sur
la rivière à nous-mêmes puis
on a regardé le show puis on
s’est bien amusé, on a bien ri.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
(Narrateur)
Ce n’est pas l’envie
qui manque de sauter sur un
pneumatique et de descendre
la rivière en compagnie de ces
jeunes filles, mais nos voyageurs
résistent et poursuivent
leur route vers l’amont de
la rivière où ils vont se buter
à un obstacle de taille.
Les CANDIDATS s’apprêtent à affronter le portage des chutes Kakabeka Falls.
BOB ABRAMES
(Commentant par la suite)
Ah, pire que la vase, ça.
Pire.
CHRISTIAN PILON
(Commentant par la suite)
Le portage à Kakabeka Falls,
c’était de la... de la merde.
C’était l’enfer, vraiment.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
(Narrateur)
Le portage des chutes de
la Kakabeka est l’un des plus
difficiles et les plus dangereux
qu’ils auront à franchir.
De tout temps, ces chutes
ont fasciné et terrorisé
les voyageurs qui les
ont entourés de légendes
et d’histoires d’horreur.
La pente est abrupte
et glissante et en plus,
il fait une chaleur écrasante.
DIANE MOREAU vient rejoindre les autres sur la rive, alors que son partenaire, GUILLAUME MORIN demeure dans le canot.
DIANE MOREAU
Il dit qu’il aime mieux le faire tout
seul.
Au jour 66, les CANDIDATS effectuent le portage de chutes Kakabeka.
CHRISTIAN PILON
J’ai mal au dos,
j’ai mal au cul.
DOMINIQUE HENRI
(Commentant par la suite)
Le portage de Kakabeka Falls,
c’était extrêmement difficile,
extrêmement escarpé.
Je me souviens que
notre technique de portage
à ce moment-là était
pas très, très efficace.
Le canot que transportent DOMINIQUE HENRI et CHRISTIAN PILON frappe un arbre.
YOURI CORMIER
(Les guidant)
Attention.
Es-tu correct?
MIKAEL RIOUX
(Commentant par la suite)
On a essayé de portager le
canot à deux et puis après ça,
j’ai essayé tout seul et là,
j’ai réalisé tout de suite que
c’était beaucoup plus facile
de portager seul le canot parce
qu’à deux, tu as les angles avec
les arbres, tu ne peux pas virer
de la même façon que quand
tu es tout seul et que tu as
le canot anglé comme ça.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
(Narrateur)
Dominique et Youri se
donnent énormément de mal, mais
ils réalisent un peu
tard qu’ils auraient dû mieux
se préparer avant de partir.
La cigale ayant chanté tout
l’été se trouva fort dépourvue
quand la bise fut venue.
RENAUD LAFOND
(Commentant par la suite)
J’ai des doutes
qu’on se rende à Winnipeg.
On a fait un portage d’un
kilomètre et demi puis ça
été très difficile puis pour
certains, plus que d’autres,
et puis on en a de
neuf kilomètres puis on en a
des biens plus
longs qui s’en viennent.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
(Narrateur)
Youri accumule les
frustrations et ne supporte
plus d’être toujours le dernier.
Il considère que
son équipe est désavantagée
par rapport aux autres.
YOURI CORMIER
(Commentant par la suite)
En arrivant
ce soir-là, je
me suis dit il faut absolument,
que je parle au groupe.
Il faut absolument qu’on ouvre
la conversation parce qu’il y a
quelque chose qui ne marche pas.
DIANE MOREAU
(Commentant par la suite)
Je crois qu’il n’en avait même
pas parlé à ses coéquipiers
puis il a demandé
une réunion presque d’urgence.
YOURI CORMIER
(S’adressant aux autres CANDIDATS, lors de cette réunion des équipes)
Notre équipe à trois, ça
n’avançait vraiment pas aussi
vite que les autres puis
on s’épuisait énormément
pour se rattraper.
Moi, j’espérais qu’on
parle un peu de la possibilité
de changer des
joueurs dans l’équipe.
Je pense que le
problème du trois places,
c’est vraiment
une question de poids.
Christian, c’est la personne
la plus lourde de l’équipe.
CHRISTIAN PILON
Aie!
YOURI CORMIER
C’est pas facile.
Et puis Dominique, ça se
trouve à être la plus lourde
des filles aussi.
Ça fait environ 500ivres
de poids, tandis que d’autres
équipes sont à 300 livres.
YOURI CORMIER
(Commentant par la suite)
Quand on a parlé de
changer les équipes, je sais que
Bob puis Renaud avaient très
peur parce que leur équipe
allait tellement bien qu’ils
ne voulaient pas la changer.
Mikael et Sandrine
aussi, c’était une équipe
qui allait très bien.
MIKAEL RIOUX
Je pense qu’il n’y
avait pas juste la légèreté.
Il y a l’expérience qui
est à prendre en considération
puis la force physique aussi.
RENAUD LAFOND
Vous avez six
bras dans votre canot.
Vous avez vos affaires
personnelles puis quelques
affaires de groupe.
Moi, je pense que si
on change le monde de bord,
ça va pas faire
grand différence.
Dans le grand canot, si tu ne
pagaies pas, ça fait quasiment
pas de différence, mais dans
ces petits canots-là, quand tu
ne pagaies pas, c’est l’enfer.
GUILLAUME MORIN
Aujourd’hui, on a passé
à des places où est-ce que
vous avez passé à des places,
on a passé aux mêmes places.
Il y a des places que nous,
on n’avait pas été capable
de remonter puis je
vous ai vus remonter.
SANDRINE DESAULNIERS
Vous avez remonté direct dans
le courant, un endroit qui était
demandant physiquement,
mais vous avez monté ça, là,
Diane puis Guillaume, ils ont
cordelé ça ça pris trois fois
plus de temps pour
qu’ils cordèlent ce que vous,
vous avez réussi à pagayer.
Vous avez plus de puissance que
tous nous autres, ça, c’est sûr.
YOURI CORMIER
(Commentant par la suite)
La discussion a
mené à un non total.
On ne va pas changer de bateau
puis la discussion a fini là.
RENAUD LAFOND
Si on change les équipes
à mon avis, on fait juste
déplacer le mal de place.
On va se retrouver
dans le même problème.
YOURI CORMIER
Mais c’est facile à
dire, on ne le sait pas.
On ne l’a pas essayé.
C’est facile, venant
de l’équipe justement qui est
la plus rapide.
RENAUD LAFOND
Moi, j’ai déjà fait des
expéditions puis c’était
des expéditions avec des
gars qui étaient carrés comme
un fridge puis
moi, j’étais là, 124 livres, OK.
Oui, j’étais lent, mais moi, j’ai
figuré c’était quoi la solution.
Chaque matin, j’étais
le premier sur l’eau.
Je partais. Go.
Mais là, ce matin, par exemple,
vous étiez les derniers. Ou quasi.
DOMINIQUE HENRI
On n’était pas les derniers.
DIANE MOREAU
C’était nous, les derniers.
RENAUD LAFOND
Mais vous avez souvent
été les derniers et puis
comme tu pars
en arrière en partant.
Il faut s’organiser
puis you got to go.
Homme du nord.
YOURI CORMIER
Plutôt que voir si on est
capable d’arranger les vitesses
pour que ce soit plus égal, tu
veux que ceux-là qui sont plus
lents forcent trois fois plus
pour arriver à la même place.
Je trouve ça vraiment...
RENAUD LAFOND
Moi, selon moi, je vais
à la souche du problème.
YOURI CORMIER
Le problème, c’est nous.
DOMINIQUE HENRI
C’est ça qu’il dit?
YOURI CORMIER
Oui.
DOMINIQUE HENRI
Que c’est nous, le problème,
qu’on force pas, que quoi?
YOURI CORMIER
Oui.
CHRISTIAN PILON
Si tu dis que
moi, je force pas,
il y a un crisse de problème là.
RENAUD LAFOND
(Commentant par la suite)
Je pense que ça été assez
difficile pour eux d’entendre ça
et puis je leur ai dit, j’étais
fatigué, c’est peut-être sorti
un peu raide, mais en tout
cas, le message a été transmis.
DOMINIQUE HENRI
(Commentant par la suite)
J’étais épuisée, j’étais
fatiguée puis de me faire dire
par la bande indirectement qu’on
était des lâches parce qu’on
traînait de la patte, après
avoir lutté comme on avait
lutté, moi, je ne le prenais
pas du tout, du tout, du tout.
DOMINIQUE HENRI
Je donne ce que je
peux donner, tu comprends?
Puis je donne plus quand
il faut que je donne plus.
C’est sûr que je pourrais... je
pourrais monter la coche encore.
Puis, oui,
aujourd’hui, je l’ai montée.
Hier, je l’ai montée, là.
Tu sais.
YOURI CORMIER
(Commentant par la suite)
Là, ce soir, il arrive puis il
se permet, sans nous avoir vus
de la journée, de
nous traiter de lâches.
C’est vraiment ça qu’il a fait.
Il nous a pas...
il n’a pas essayé
d’utiliser des beaux mots.
Il nous a traités de lâches.
Après ça il est allé parler
dans mon dos avec Christian
puis il a dit, aie, Christian,
tu devrais faire runner
ton équipe plus comme si...
Ah, what the fuck.
Ça juste pas de bon sens.
Je pensais pas qu’on arrivait
dans un monde aussi compétitif
puis désagréable en deux
jours de pagayage, qu’on serait
capable de se traiter
comme des chiens de même.
NARRATEUR
Dans un instant à
Destination Nor'Ouest.
Des extraits du prochain segment de l’émission défilent. Une pause publicitaire a lieu. Puis, l’épisode recommence.
Le 3 août, les CANDIDATS sont aux chutes Kakabeka.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
(Narrateur)
Christian, Dominique et Youri
ne sont pas du tout heureux
dans leur canot et dans celui
qu’occupe Diane et Guillaume,
la tension continue de monter.
La dure réalité des
hommes et des femmes du nord
commence lentement à
rattraper tout le monde.
GUILLAUME MORIN
(Commentant par la suite)
Ça allait vraiment pas bien.
Je sais pas pourquoi c’est
quoi les raisons qui vous ont
poussées à me mettre avec Diane.
DIANE MOREAU
(Commentant par la suite)
Ça été difficile.
Autant pour lui que pour moi.
GUILLAUME MORIN
(Commentant par la suite)
Dans mon canot,
j’avais un sérieux problème
de conflit de personnalités.
DIANE MOREAU
(Commentant par la suite)
Mais aussitôt que j’avais
une petite remarque ou disant
peut-être qu’on pourrait
faire ça, il ne l’acceptait,
mais pas pantoute.
GUILLAUME MORIN
(Commentant par la suite)
Puis à toutes les fois
que je disais quelque chose,
elle me confrontait.
C’était deux mondes qui
se confrontaient toujours.
DIANE MOREAU
(Commentant par la suite)
Tu sais, c’est sûr
que des fois, je disais bien là,
si tu ne respires pas,
ça ne marche pas là.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
(Narrateur)
Mais le lendemain,
un événement malheureux
va étonnamment changer
le cours des choses.
GUILLAUME MORIN
(S’adressant à DIANE MOREAU)
Qu’as-tu fait de ton couteau?
DIANE MOREAU
J’ai mal travaillé.
GUILLAUME MORIN
Bon!
DIANE MOREAU
Maudit.
GUILLAUME MORIN
(Commentant par la suite)
Diane voulait arranger
son sac, une fausse manœuvre,
s’est coupé le doigt.
MIKAEL RIOUX
Montre-moi ça, Diane.
CHRISTIAN PILON
Tu as de l’iode? OK, amène ça.
MIKAEL RIOUX
Ah, non, non, non, non, non!
C’est pas beau.
C’est profond, ça.
DIANE MOREAU
(Commentant par la suite)
Bon, je me suis coupée
avec mon couteau qui était
très rouillé d’ailleurs.
Donc, j’ai dû être retirée.
GUILLAUME MORIN
(Commentant par la suite)
Diane est partie se faire
faire des points de suture.
Ce matin-là, nous, il
fallait continuer à avancer.
Alors, on a regardé ça.
MIKAEL RIOUX
Qui c’est qui va aller avec
Guillaume dans votre équipe?
Ah, c’est toi?
CHRISTIAN PILON
Youri, qu’est-ce
que tu en penses,
YOURI CORMIER
Uhm.
Je pense pas
que c’est une bonne idée.
CHRISTIAN PILON
Bien non, non, non, non.
Moi puis Youri,
on va rester ensemble.
Dominique va
prendre la place de Diane.
DIANE MOREAU
Je vais me
faire voler ma place.
Moi, je sens ça,
là.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
(Narrateur)
Dominique est très
heureuse de faire temporairement
équipe avec Guillaume.
Diane, elle, malgré les
bons soins des hommes
qui l’entourent,
doit se rendre à l’hôpital
pour soigner sa blessure.
Mais le retard
continue de s’accumuler.
Et pour l’instant, rien
ne semble démontrer que
les choses vont s’améliorer.
Winnipeg est encore à
près de 1 000 kilomètres.
Les équipes repartent ensuite.
SANDRINE DESAULNIERS
(Commentant par la suite)
L’horloge a commencé
à tourner dans ma tête.
Comme OK, on n’est
pas rendu à Winnipeg.
Qu’est-ce que ça implique
pour la suite du voyage?
Ça fait que c’était
un peu l’inquiétude
qui recommençait aussi.
DIANE MOREAU arrive à l’hôpital régional de Thunder Bay.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
(Narrateur)
En l’absence de Diane, les
quatre équipes continuent
de pagayer sans
jamais perdre une minute.
Une bonne complicité s’est
spontanément établie pendant
ce temps entre Guillaume
et sa nouvelle coéquipière.
GUILLAUME MORIN et DOMINIQUE HENRI pagaient en chantant.
ENSEMBLE
(Chantant)
Nos êtres chers...
dans notre désespoir.
GUILLAUME MORIN
(Commentant par la suite)
Avec Dominique, pratiquement,
on peut dire qu’elle n’a pas
d’expérience en canot,
elle fait en sorte qu’elle,
elle apprend sans être
obligée de désapprendre.
ENSEMBLE
(Chantant)
.... Très mauvais goût de....
Mes vieux compagnons, un
canot maudit volant par la...
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
(Narrateur)
La région qu’ils traversent
en ce moment est un véritable
labyrinthe, une épreuve
qui rapproche tout le monde
et apaise les rivalités.
SANDRINE DESAULNIERS
(Commentant par la suite)
Dog River, ça été
vraiment un casse-tête.
C’était une concentration
extraordinaire que ça prenait
pour suivre les cartes.
RENAUD LAFOND
(Commentant par la suite)
Il y a très peu d’eau
qui passe là-dedans.
Ensuite, il y a des
petites îles, des petites baies,
des détroits partout.
C’est très difficile à naviguer.
SANDRINE DESAULNIERS
(Commentant par la suite)
Puis le deuxième matin, je
parlais avec Mikael puis on est
parti sur un sujet un petit
peu trop sérieux plus là, oops,
en cinq minutes, je sais
plus où est-ce qu’on est.
Les CANDIDATS sont complètement perdus et consultent les cartes.
SANDRINE DESAULNIERS
Mais c’est parce qu’il
y a comme deux petits passages.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
(Narrateur)
Dès sa sortie de
l’hôpital, Diane part rapidement
retrouver ses compagnons.
MIKAEL RIOUX
On est rendu dans
un cul-de-sac puis moi,
je ne peux pas
vraiment regarder une carte.
C’est en arrière
que ça se passe.
Moi, je suis
perdu, c’est normal,
je pense depuis le début.
On ne s’est pas
perdu bien, bien à date.
C’est pas mal la seule
fois qu’on est vraiment perdu,
mais on est vraiment perdu.
C’est qu’il faut qu’on se
déperdre parce qu’on a
vraiment une grosse journée.
Il faudrait pas que ça dure deux,
trois heures, cette affaire-là.
SANDRINE DESAULNIERS
Ça se peut-tu?
On va retourner par là.
Ça serait là.
Pendant ce temps, DIANE MOREAU attend les autres CANDIDATS au point de rencontre.
GEORGES-HÉBERT GERMAIN
(Narrateur)
Diane attend impatiemment de
rembarquer dans son canot avec
Guillaume, mais personne n’est
au rendez-vous comme prévu.
Elle se demande si elle
pourra reprendre sa place
dans l’expédition.
NARRATEUR
Dans le prochain épisode,
à Destination Nor'Ouest.
Des extraits du prochain épisode défilent.
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